Des kilomètres pour quelques milles

La période estivale est idéale pour former nos futurs champions dans les clubs de bord de mer mais il y a aussi toute une kyrielle de clubs en Île-de-France qui sont très dynamiques toute l'année et qui participent à la bonne santé de la Plaisance en France. Mais que de déplacements quand on intègre l’équipe "compétition"!


Les vacances bretonnes

Cette histoire débute en Bretagne dans la maison familiale de Kercoquen sur la presqu'île de Rhuys dans le Morbihan où nous passions toutes nos vacances: Toussaint, Pâques, etc.).

Mon frère prenait tous les enfants au mois de juillet et nous prenions le relais au mois d'août. Mes parents assuraient l'intendance.

Vive les grands-parents!

 

Nous y possédions un pirate nommé "Syra" et ce bateau nous voyait tous les étés sillonner les eaux du Golfe du Morbihan où à cette époque nous étions les rois de la petite mer car la Plaisance n'avait pas encore explosé en Bretagne.


Le CVESQ (Club de Voile de l'Etang de Saint-Quentin)

Nos proches voisins en région parisienne possédaient un "ponant" donc automatiquement amoureux de la voile. Nous avons inscrit tous les enfants au CVESQ, club de l'étang de Saint-Quentin-en-Yvelines, au sud de Versailles. David a 7 ans.

L'année 1976, année très sèche, les cours ont été un peu perturbés, les enfants poussaient à pied les "optimist" car il n'y avait plus une goutte d'eau dans l'étang.

David a tout de suite été remarqué par les entraîneurs et le voilà enrôlé dans l'équipe compétition du club.

Et nous voilà sur les routes franciliennes pour participer aux régates régionales à Lavacourt, Melun, CNCRO, BNO*, CVP**, Cergy-Pontoise, Créteil, Viry-Châtillon, YC de Porcheville, etc. pour les championnats de ligue et les sélections au championnat de France. Les week-ends étaient très chaleureux, les parents des jeunes régatiers se retrouvaient chaque semaine et c'est très vite devenu une grande famille.

 

Les week-end étaient très occupés car les benjamins et les minimes sont friands de réclamations ce qui rallonge la journée après les régates.

 

L'hiver, les entraînements se passent au CNCRO  à Verneuil/Seine ou bien à Viry-Châtillon et quelquefois sous la neige.

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* Base Nautique de l'Ouest à Verneuil/Seine

** Cercle de la Voile de Paris aux Mureaux


L'équipe compétition du CVESQ (Yvelines) est très dynamique

Assiettes de Carantec 1979-80-81-82
Assiettes de Carantec 1979-80-81-82

Pentecôte 1979, David part au Havre avec son entraîneur où il arrive premier benjamin. C’est Eugène Riguidel qui lui remet sa coupe.

 

Mi-juillet 1979 il participe à l'Internationale Carantec où il se classe premier français.

Ensuite il participe à tous les championnats de France : Toulon, La Ciotat, Narbonne, Antibes, Quiberon, Aber-Wrach, Brest, Maubuisson, La Rochelle, etc.

 

À Antibes il est pré-sélectionné au championnat du monde et continue les sélections en Belgique et en Hollande. En parallèle, Jacques fait partie du bureau de "Promotion Optimist". Il encadre les grandes régates en assurant la sécurité, en fabriquant le journal de l'association et en tenant le stand à La Défense (salon nautique de Paris).

 

Certaines manifestations ont été folkloriques comme Brest, Sainte-Maxime et la Belgique (force7/8 plus énormes creux).


La famille suivait partout en France comme à l’étranger...


Les kilomètres défilaient. Les vacances étaient compliquées. Pour Narbonne nous sommes partis à 21 heures pour arriver à 8 heures du matin juste à temps pour la jauge. Nous avons emmené six adolescents avec six optimists sur la remorque.

Et n'étant pas fonctionnaires nous coupions nos vacances pour assurer toutes les régates.

Le petit frère n'a pas adhéré à l'optimist, par contre il aimait faire de la planche à terre ou bien monter sur l'optimist de son frère. Et il aime naviguer en bateau mais en tant qu'équipier.

 

Essai de planche
Essai de planche


Moniteur au club de Saint-Jacques-en-Sarzeau (Morbihan)

Après l'optimist David passe au 420 mais il est très vite séduit par l'Europe sur lequel il continue la compétition.

Après le baccalauréat, il abandonne la voile et la compétition au profit de la planche à voile, plus facile pour lui à concilier avec les études.

À cette époque il passe les deux mois d'été au club de Saint-Jacques en tant qu’aide-moniteur puis moniteur de voile. Dans ce petit port situé près de la maison familiale où notre bateau était ancré pour l'été, les familles se retrouvaient chaque année avec plaisir. L’atmosphère y était familiale.


Pourquoi La Rochelle?

Puis les enfants ont grandi, David est parti vivre à Bordeaux, mes parents sont décédés ; avec mes frères nous avons décidé de vendre la maison familiale.

Et la Bretagne a pris le tournant du tourisme. Dommage! Ensuite nous avons acheté un voilier plus grand et avons choisi le port de La Rochelle car le TGV permettait à Jacques de descendre le week-end une fois par mois et faire du bateau avec David.

Cela fait 20 ans que La Rochelle nous accueille et 14 ans que nous faisons partie de l'APLR et de l'AAMMLR. À la retraite nous avons décidé d'y passer plus de temps mais nous restons en résidence dans les Yvelines, notre département de naissance et de cœur. Mais nous sommes toujours amoureux de la Bretagne et y avons encore beaucoup d'amis et de la famille.

 

En 2018 David, ayant passé ses brevets de skipper professionnel et pour ne pas perdre la main, a demandé en 2019 à naviguer sur Joshua et est ainsi passé chef de bord.

Jocelyne Launay