Dumont d'Urville, une Vénus et trois tours du monde

Jeudi 17 novembre à 18h dans l'Auditorium du Musée Maritime

 Christian Couturaud nous fera découvrir un navigateur passionné et passionnant :

Jules Sébastien César Dumont d'Urville.

Notre intervenant aime à se définir comme un nomade. Ses grands-parents ont fait leur carrière en Afrique, ses parents ont partagé la leur entre le Pacifique et l’Océan Indien. Lui-même, après avoir passé enfance et adolescence dans les mêmes eaux, les a finalement quittées pour les sables des déserts du Moyen-Orient.

Doctorat d’histoire maritime en poche, il passe de l’université au Ministère des Affaires étrangères où il occupe successivement les fonctions de Secrétaire général, d’Attaché de Coopération et d’Attaché culturel dans les Ambassades de France à Sana’a (Yémen), Ankara (Turquie), Bagdad (Iraq), Amman (Jordanie), ou Riyad (Arabie)

C’est ainsi qu’au fil des affectations, et surtout des circonstances, il a pu se passionner pour des thématiques aussi différentes que la construction traditionnelles des boutres sur les plages de la Tihama, les châteaux forts francs et arméniens dans le sud-est de la Turquie et au Moyen-Orient, l’archéologie mésopotamienne en Iraq et en Syrie, le Royaume latin de Jérusalem au Liban et en Jordanie, ou les civilisations préislamiques en Arabie, sans oublier l’étude de la Flotte templière au Moyen-Orient ou ce curieux armement corsaire franc en Mer Rouge.

De retour sur les côtes charentaises, il s’est replongé dans ses souvenirs du Pacifique et de la Polynésie. L’amiral Dumont d’Urville, sujet de sa thèse de doctorat, en a, naturellement émergé. C’est de lui, qu’il a choisi de nous parler.


 

Né en 1790, Jules Sébastien César Dumont d’Urville est de ces hommes dont tout le monde connaît le nom sans vraiment savoir ce qu’il a fait. Découvreur de la Vénus de Milo à 30 ans, il a, par la suite, réalisé 3 tours du monde scientifiques (le seul, avec Cook), de 1821 à 1839, retrouvé les navires naufragés de La Pérouse, initié le protectorat français sur la Polynésie, découvert la Terre Adélie, avant de périr tragiquement, avec sa femme et son fils, dans le premier accident de chemin français, entre Versailles et Paris.

 


"Adolescent, vivant en Polynésie, je me passionnais pour l’histoire du royaume des Pomare. C’est ainsi que j’ai rencontré Dumont d’Urville, l’homme qui, fasciné par les récits qu’en avait fait Bougainville, vint la voir sur place et y posa les premiers ferments de la Polynésie bientôt française.
Lorsque, plus tard, il fut question, pour moi, de trouver un sujet de thèse de doctorat, c’est naturellement, que je me suis tourné vers la reine Pomare IV. Les archives relatives à son règne étant, à l’époque, « provisoirement » inaccessibles, il a fallu regarder ailleurs.
J’étais également passionné d’histoire maritime. Il m’a donc paru naturel de cheminer aux côtés de Dumont d’Urville, durant ces nombreuses années de recherches et de rédaction. Je ne sais pas si j’aurais réussi à m’entendre avec lui. Une chose est sûre, j’ai eu l’audace de l’approcher, de l’écouter, d’échanger. Je suis certain de l’avoir compris et d’être devenu l’un de ses plus proches."

Christian Couturaud

 

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INFORMATIONS PRATIQUES

Un pot clôturera la soirée.

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Inscription : au Carré des Amis 05 46 27 20 47 , diners.conferences@aammlr.fr ou sur place dans la limite des places disponibles ou grâce au formulaire ci-dessous