Joshua et le Belem se rencontrent dans la brume du Golfe du Morbihan

Le matin du vendredi 31 mai le vent est toujours absent et c’est au moteur que le Belem contourne Houat et Hoëdic pour entrer dans la baie de Quiberon en laissant le phare des Grands Cardinaux à bâbord. Le brouillard est dense et le Belem avance à grands coups de corne de brume dans la baie de Quiberon quand soudain sur son tribord, vers 11 heures, tel un fantôme, Joshua apparaît toutes voiles dehors.

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Compte-rendu de cette rencontre magique...

Jeudi 30 mai 2019, à 4h00 du matin, le Belem quitte Nantes, son port d’attache, et appareille avec le début de jusant pour faire route vers Brest. Pierre, un adhérent des Amis du Musée Maritime de La Rochelle et amoureux de Joshua, se trouve fortuitement à bord du Belem en qualité de stagiaire. Avec le courant, la Loire va être vite avalée et à 8h30 le Belem se trouve en eaux libres. Dans un premier temps le commandant fait envoyer les voiles d’étai. Puis vers midi, c’est au tour des voiles carrées portées par une faible brise de sud-ouest ; le Belem navigue entre Belle-Île, Houat et Hoëdic. A l’heure du thé, le Belem effectue un virement lof pour lof devant Houat, en fin de journée le vent devient évanescent; le commandant en profite pour réunir les stagiaires et tout son équipage dans le grand roof pour annoncer, les conditions météo et de marée étant réunies, qu’il avait décidé de faire rentrer le Belem, pour la première fois de son histoire, dans le Golfe du Morbihan le vendredi 31 mai 2019 vers 12 heures ; l’annonce fait grand bruit et Pierre alerte sans attendre le chef de bord du Joshua déjà présent sur zone pour une mission de représentation à "La Semaine du Golfe"; le Belem passera la nuit à toute petite vitesse en quasi dérive et Pierre rêve déjà pendant son quart à la rencontre entre Joshua et le Belem. L’équipage du Joshua surveille de son côté avec enthousiasme les déplacements du Belem via l’AIS et les échanges VHF pour ne pas rater la rencontre. 

Le matin du vendredi 31 mai le vent est toujours absent et c’est au moteur que le Belem contourne Houat et Hoëdic pour entrer dans la baie de Quiberon en laissant le phare des Grands Cardinaux à bâbord. Le brouillard est dense et le Belem avance à grands coups de corne de brume dans la baie de Quiberon quand soudain sur son tribord, vers 11 heures, tel un fantôme, Joshua apparaît toutes voiles dehors. Submergé par l’émotion, Pierre s’empare de sa caméra pour immortaliser ce moment de pure magie. La brume va rapidement laisser place à un soleil radieux ; à l’entrée du Golfe du Morbihan, il y a une multitude de bateaux traditionnels, de navires historiques et d’embarcations de toutes sortes pour accueillir le Belem; Joshua et le Belem sont en bien belle compagnie. Toute la flottille profite du début du flot pour entrer dans le Golfe. Le courant est déjà fort et le paysage défile à grande vitesse; il faudra à peine une heure au Belem pour rejoindre son mouillage devant l’Île-aux-Moines entre Port-Blanc et Larmor-Baden. Pierre n’oubliera jamais le défilé des bateaux venus saluer le Belem; vu du gaillard d’arrière du Belem, le spectacle est absolument grandiose; Joshua bien sûr et avant tout mais aussi Oostershelde, trois mâts Goélette à hunier à peine plus jeune que le Belem et également construit en acier riveté,  l’Iris Sailing Luggers de 1928, mais aussi des répliques comme la frégate Etoile du Roi, le trois-mâts barque Le Français ou encore des unités plus petites comme Corentin, Lougre de l’Odet, La Recouvrance réplique d’une corvette de Brest ou le Renard, cotre corsaire de Surcouf, le splendide Notre-Dame-des-Flots cher au cœur des Amis du Musée Maritime de La Rochelle, Le Biche, le local de l’étape et, cerise sur le gâteau, le merveilleux Pen Duick tout récemment sorti de son chantier de rénovation. Que du bonheur !